Jeanne Augier va révolutionner les codes de l’hôtellerie : à l’opposé des décors sombres de l’époque, elle ose la couleur et insuffle une nouvelle vision. Elle transforme Le Negresco en fleuron de l’hôtellerie niçoise et ambassadeur d’un art de vivre à la française. Passionnée d’art, elle l’enrichit d’œuvres majeures, mêlant mobilier historique et créations contemporaines. Aujourd’hui encore, les tapis colorés de Raymond Moretti contrastent avec le marbre de Carrare, témoignant de l’audace et du raffinement qui définissent l’âme du Negresco.

Aujourd’hui, Le Negresco appartient au Fonds de Dotation Mesnage-Augier-Negresco auquel elle a légué à sa disparition toute sa fortune, et dont Nicole Spitz et Lionel Servant sont respectivement Présidente et Directeur Général.

Dans ses salons, Joséphine Baker, confiait son amour pour la Côte d’Azur aux journalistes du Petit-Niçois en 1931. Louis Armstrong, lors du premier Festival de Jazz de Nice en 1948, y découvrit C’est si bon, qu’il adapta en anglais, et en fit un succès mondial. Dans les années 1960-1970, sous l’impulsion de Jeanne Augier, l’hôtel devient un haut lieu de fête pour les icônes de la mode et du cinéma. Richard Burton y oublie un collier de diamants destiné à Elizabeth Taylor, tandis que Salvador Dalí déambule avec son guépard en laisse. En 1965, Paul McCartney y esquisse les paroles de Fool on the Hill. Dans les années 80, Michael Jackson fait refaire le parquet de sa suite pour répéter ses chorégraphies, Elton John tourne une partie de son clip I’m Still Standing au Salon Royal.

Le Negresco séduit également les cinéastes les plus renommés et leurs acteurs fétiches, de la Nouvelle Vague avec Jeanne Moreau, Brigitte Bardot, Jean-Paul Belmondo ou Catherine Deneuve… aux productions internationales comme Magic in the Moonlight de Woody Allen. Le Negresco fait toujours et encore son cinéma avec plus de 37 films tournés. Aujourd’hui encore, accueillant festivals et événements prestigieux, Le Negresco reste une adresse incontournable de la culture et du glamour azuréen. Son histoire, riche de rencontres et d’instants mythiques, continue de s’écrire, fidèle à son prestige intemporel.